BIS et Qeli : nouvelles approches, nouveaux outils

MISO- Conférence du 26 avril 2021

Deux nouveaux dispositifs d’informations sociales ont vu le jour dans un intervalle de quelques mois à Genève avec l’objectif affiché de lutter contre le non-recours : le BIS et le Qeli.

Le bureau d’information sociale (BIS) a été lancé en réponse à la crise du Covid mais fait aussi écho à un problème préoccupant tout le secteur du social, à savoir le non-recours. La crise que nous traversons a sans doute été l’accélérateur. D’abord présent dans les files d’attente des personnes venant chercher des colis de nourriture aux Vernets, c’était avant tout alors un dispositif d’accompagnement sanitaire (santé-social).

Rapidement les principaux acteurs du social se sont organisés pour œuvrer ensemble et proposer un guichet unique, anonyme et gratuit d’informations sociales, le BIS. Y sont présents les intervenants les plus pertinents pour apporter une aide dans ce contexte de crise, à savoir, des travailleurs sociaux communaux, des assistants sociaux de l’Hospice général, des représentants du CAPAS, de la Fondation genevoise de désendettement, de l’ASLOCA, une psychologue de l’AGPsy, etc.

Le BIS ne se contente pas d’informer et d’orienter les personnes, mais a à sa disposition les connexions pour ouvrir des dossiers d’aide, entamer des démarches sur place ou prendre rendez-vous.

Cette formule pluri-acteurs, au moment de tirer un bilan intermédiaire, démontre pleinement son utilité. Les collaborateurs présents au BIS ont pu mesurer la méconnaissance totale du réseau social genevois, pourtant si dense, auprès des personnes se présentant au guichet.

L’expérience est très concluante. En juin se jouera son avenir. Quel sera-t-il ?

Le Questionnaire d’éligibilité (Qeli)

Un nouvel outil apparu en début d’année invite les citoyens via un site en ligne à évaluer s’ils sont éligibles à l’aide sociale, en fonction de leur situation financière. L’objectif recherché : permettre aux personnes en situation de précarité de le reconnaître eux-mêmes et de savoir qu’ils peuvent bénéficier d’une aide, s’ils le souhaitent.

Mais laissons Vincent Mayer, initiateur du projet nous expliquer la genèse de la démarche. Très intéressant.

Partager